Au cours de mes interminables randonnées, je prends toujours un moment pour m’allonger à même le sol. Parfois je dors. Depuis que Capou m’accompagne dans ces balades, il nous arrive de dormir tous les deux sur l’herbe. Un après-midi, en Margeride, nous avons été dérangés par un blaireau. Je dormais à poing fermé quand Capou a commencé à aboyer. C’était un gros gros blaireau, avec la gueule fournie de deux belles rangées de dents acérées. Un blaireau quoi. Capou a entrepris de la courser, mais le blaireau se retournait en ouvrant la gueule de manière menaçante. J’ai couru après le chien, car il m’est venu à l’esprit que le blaireau pouvait fort bien le massacrer d’un coup d’un seul. Les blaireaux sont des animaux courageux. J’en ai croisé un autre sur le Cézallier, un jour de neige, je l’ai suivi, et il se retournait tous les dix mètres pour me grogner dessus. De sacrées bestioles, vaut mieux s’en méfier tout de même.