Linux : 18 ans de compagnonnage

mandrakeIl y a dix-huit ans donc, en 1998, j’installais sur mon PC une distribution Linux connue sous le nom de MANDRAKE Linux (devenue depuis Mandriva Linux). À la librairie Joseph Gilbert de mon patelin, on trouvait un rayon assez conséquent consacré à l’informatique, avec pas mal de bouquins – je me souviens très bien de mes premiers achats, des guides pour coder en html notamment, et utiliser Dreamweaver (peu après avoir entendu pour la première fois l’intolérable grésillement du modem 56 ko, j’éprouvai le désir irrésistible de coder à mon tour des pages web. Si bien qu’avant même qu’on invente les blogs, j’en avais déjà produit quelques uns, en html/php/mysql – avec les moyens du bord évidemment, et des compétences en développement vraiment rustiques). Bref. Sur les tables d’exposition de la librairie, je reluquais depuis quelques temps des boîtes étranges, contenant des CD Rom et un manuel utilisateur – je me souviens fort bien que sur la boîte était dessinée une baguette magique : la MANDRAKE Linux donc ! Magique peut-être, mais à l’époque, c’était un peu la croix et la bannière pour installer l’affaire : le matériel était rarement reconnu du premier coup, se connecter à internet relevait de l’exploit – autant à cause du modem que de la distribution d’ailleurs, et les mises à jour demandaient une patience à toute épreuve.

MEPIS-distributor-to-implement-serial-number-system-2Malgré ces difficultés, je n’ai jamais quitté Linux depuis 1998 – ayant tout de suite renoncé au double boot. Impossible de faire la liste de toutes les distributions que j’ai testées et/ou installées depuis 18 ans. En vrac, sans souci chronologique, me reviennent : MEPIS, SUSE, RED HAT, GENTOO, DEBIAN, UBUNTU, FEDORA, KNOPPIX, KALI, BODHI, et sans doute d’autres que j’ai oubliées (on les retrouvera dans les listes proposées par Distrowatch). J’ai de très bons souvenirs de la MEPIS (une de mes rares expériences avec un bureau KDE), utilisées dès sa sortie, en 2002, et pendant quelques années. Avec la GENTOO, j’ai fait un pas de plus, très formateur, dans la connaissance de ce qui se trame dans les arcanes des distributions (mais la compilation des paquets prend définitivement trop de temps à mon goût). 15gcjdxLa BODHI, avec son bureau Enlightenment, m’a laissé un excellent souvenir, surtout pour son esthétique. Sur mes disques durs, j’installe souvent deux ou trois distros différentes, que je teste durant quelques temps, puis j’en choisis une : depuis deux ans, je travaille sous LINUX MINT, et depuis bien plus longtemps, sous un bureau XFCE. Je n’ai quasiment jamais rencontré de problèmes avec ce dispositif (LINUX MINT + XFCE) : je le conserve donc précieusement, en privilégiant les versions stables (c’est-à-dire que je ne me précipite pas pour installer la toute dernière version si celle d’avant me convient). Ça ne m’empêche pas de tester encore, quand ça me prend, environ deux fois par an, des distributions dont j’entends parler – mais désormais, je les installe dans un environnement virtuel (VirtualBox). C’est ainsi que récemment, en parcourant des blogs de geeks fort sympathiques, tel celui de l‘excellent Frédéric Bezies, j’ai testé la GostBSD (avec MATE), qui, comme son nom l’indique, n’est pas une distro LINUX, mais BSD (distinction qui paraîtra incompréhensible à la plupart des lecteurs de ce blog, lesquels n’étant pas forcément férus d’informatique libre, n’ont sans doute pas poussé la lecture de cet article jusqu’ici). Et ça m’a bien plu (mais il faut que je pousse le test un peu plus avant pour vérifier certains de mes usages particuliers, notamment le double écran etc.)

2000px-Linux_Mint_Official_Logo.svg18 ans de compagnonnage avec une machine, du code informatique et surtout des millions d’utilisateurs, plus ou moins développeurs, qui font la richesse des univers OPENSOURCE. Pour la plupart de mes amis, je suis perçu comme un geek, mais tout est très relatif, et de mon point de vue, je suis juste un utilisateur averti. J’ai appris à assembler mes PCs tout seul comme un grand, ce qui n’est pas bien compliqué au demeurant, je peux installer sans trop de difficultés des distros LINUX, je sais me servir d’un terminal (et j’y recours souvent, ma commande favorite ces derniers temps est la suivante : mogrify -resize 50% *JPG – les utilisateurs d’ImageMagick comprendront !), je peux fourrer mon nez dans du code HML ou CSS sans problème, etc etc. Mais rien de comparable avec ce que je considérerais comme un véritable geek : la différence majeure étant qu’un vrai geek ira beaucoup, mais alors beaucoup plus vite que moi, quand il s’agit de mettre les mains dans le cambouis informatique. Ce qui n’est pas rien (et m’interdit par exemple de faire de cette passion mon métier). Je suis tout de même assez fier de toutes ces années, de tout ce que j’ai appris “sur le tas”, moi qui ne suis pas précisément un technicien (ne me demandez pas de fourrer mon nez sous le capot d’une automobile par exemple).

ACTUALISATION FIN 2016 :

manjaro-linux-logo-620x350Depuis novembre dernier, je suis passé à MANJARO, une dérivée (plus friendly sans doute) de la Arch Linux, une rolling release, avec des logiciels donc très à jour, toujours sous le bureau XFCE. J’en suis extrêmement satisfait : tout fonctionne comme je le souhaite et la communauté francophone est réactive et sympathique. J’avais également essayé la très prometteuse SOLUS OS, qui n’est dérivée de rien étant bâtie à partir d’une page blanche, et j’ai gardé une partition qui lui demeure consacrée. Mais actuellement, je travaille exclusivement sous Manjaro.