Dix-neuf zéro sept

couverture recto avec cadre 150dpi4ème de couverture :

C’est un jour d’été, un jour chaud de juillet.
Une femme, une route parcourue à vélo dans la douceur du vent et l’ivresse d’une descente.

En bas l’attendent le hasard, la fraction de seconde arrivée trop tôt ou trop tard qui fait basculer la vie du côté que l’on n’imaginait pas. Et le corps devient spirale se vrillant sous des roues, devient vide, néant, passant de l’asphalte au brancard, des rayons X au chirurgien. Et le corps se raconte, dans l’autopsie de son rétablissement, dans le roulis des souvenirs et des déceptions, relié aux autres par le trait d’union fragile d’un amour menacé.
    
Avec son écriture dense, Sylvie Aubriot entraîne le lecteur avec elle, l’engloutit dans cette histoire, le force à prendre sa part de cet événement et à questionner toute reconstruction.

Stéphanie Fontez


Lisez les 3 premières pages du livre en cliquant ici.


Critiques

A lire, la critique sur le blog littéraire Lyvres. C’est ici.

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Lecture prenante cette semaine de Sylvie Aubriot, auteure parue récemment chez l’Orpailleur, avec son roman Dix-neuf zéro sept. Le dix-neuf étant dans le livre un chiffre phare.
C’est une exploration méthodique, franche et dénuée de tout lyrisme, dans les entrailles d’un corps dévasté par un accident de vélo (grave évidemment). La précision quasi d’entomologiste avec laquelle la narratrice dissèque chaque partie de son corps blessé finit par devenir une sorte d’introspection qui semble toute matérialiste, mais qui va chercher du côté de l’absence, du questionnement sur l’identité. Cette façon d’aller jusqu’au noyau dur de l’individu, en « épluchant » l’une après l’autre toutes les couches du dégoût, de l’inquiétude, de l’abandon, du vide, est toujours prenante, et, ce qui pimente la chose en mettant en avant un certain scepticisme, cela est fait avec un humour noir qui peut parfois désarçonner. On entre dans ce « déshabillage » en vivant toutes les étapes de l’accident, du choc jusqu’à la reconstruction.
C’est toujours prenant, acide, net, coupant. L’écriture pointue, précise, aux phrases longuement déroulées, de Sylvie Aubriot fait le reste.
A lire si vous n’aimez pas trop les lectures de plage !

Laurence Chaudouët