Brève histoire de la commune
Vous pouvez consulter sur le site de geoportail La carte de(s) Cassini, qui date du XVIIIème siècle, premier relevé fondé sur la triangulation géodésique du territoire :
On se reportera pour des informations détaillées au « Livre de la Paroisse de Paulhac » publié en 1889 par le chanoine Pautard et à l’ouvrage de Pascale, Geneviève et Guy Lanoizelet, « Il était une fois Paulhac », publié en 1996, livre qui fournit de nombreuses copies de documents d’archives.
Le pays de Paulhac conserve des traces importantes de culture mégalithique, comme sur toute la Planèze de Saint Flour, qui témoignent d’une occupation humaine continue depuis la préhistoire. La première mention « officielle » d’une seigneurie concerne la « villa salex » (située à l’emplacement du village de La Salesse) en 923. La plupart des villages de la commune étaient au Moyen-Âge lié à une seigneurie dont les plus notables étaient celles de Paulhac, de Bressanges, du Jarry et de Bélinay.
La population de Paulhac a beaucoup varié dans l’histoire, marquée comme toutes les communes françaises par les guerres, les épidémies, et les exodes. On évalue toutefois à environ 2000 le nombre d’habitants au XVIIè siècle, et le premier recensement, en 1790, confirme ce chiffre (1904 habitants). En 1831, la commune compte encore 1832 âmes, chiffre qui ne va pas cesser de décroître jusqu’à nos jours.
Cette dynamique démographique des siècles passées a laissé de nombreuses traces patrimoniales dont nous vous donnons un aperçu ci-après :
Le château de Bélinay
Un très bel édifice, dont certains éléments datent du XIVème siècle, qui se pose à l’entrée de la haute vallée de l’Épie. Bélinay était autrefois une seigneurie, appartenant à la maison de Lastic.
La chapelle, de style néogothique, est plus récente (bénie en 1885) et accueille aujourd’hui des expositions et des animations.
(voir : Chanoine Pautard, Le livre de paroisse de Paulhac, 1889, p.27-30)
La grangette de Bélinay
Grange restaurée en face du château de l’autre côté de la vallée sous le bois.
L’oratoire de la Chaumette
Oratoire maçonné avec une niche fermée par un grillage, une petite statue à l’intérieur et le tout est surmonté d’une petite croix.
L’espace Tradition à La Peyre
Aménagé par des habitants du village dans les années 90, un très bel ensemble s’étendant de part et d’autre d’un petit ruisseau, dans un enclos librement accessible. On y verra : un four banal, un métier à ferrer, et un lavoir de taille importante, tout ayant été restauré.
La croix de La Peyre
Dans l’Espace Tradition. Un écu porte la date de 1558. Christ la tête légèrement inclinée et Vierge voilée à l’avers.
(voir : Pierre Moulier, Croix de Haute-Auvergne, Éditions Créer, 2003, p. 175-6)
La croix de la Salesse
Un Christ aux cheveux longs accompagné de deux personnages. Au revers une vierge de pitié. Pierre Moulier date la croix du XVIè siècle et indique : « Cette croix dut démontée et cachée par les habitants pendant la Révolution. Elle servait de point de départ sur la voie des morts.«
(voir : Pierre Moulier, Croix de Haute-Auvergne, Éditions Créer, 2003, p. 174-5)
La chapelle du Chambon
À l’entrée du vieux pont sur l’Épie, cette chapelle a remplacé en 1886 un oratoire antique. La pierre taillée au-dessus de la porte rappelle cette date et sa vocation : « Notre Dame de la Pitié ». Sous le chapelle jaillissait une source dont les eaux étaient considérées autrefois comme favorables au traitement des maladies des yeux et du larynx.
On trouve dans le village une maison forte qui a été restaurée ces dernières années.
(sources : Pascale Moulier, Chapelles rurales du cantal, Lascelles : Éd. de la Flandonnière, 2014, p.112 ; Chanoine Pautard, Le livre de paroisse de Paulhac, 1889, p.43)
La croix du Chambon
À l’entrée du village, avant le pont et face à la chapelle. Une croix de facture originale, le sculpteur ayant ajouté des personnages secondaires en bas du Christ. Au revers, une vierge à l’enfant.
(voir : Pierre Moulier, Croix de Haute-Auvergne, Éditions Créer, 2003, p. 173-4)
Le château de Paulhac
Au cœur du bourg : probablement XIIIè siècle, remanié et amputé de plusieurs parties au fil du temps.
La croix du bourg à Paulhac
(voir : Pierre Moulier, Croix de Haute-Auvergne, Éditions Créer, 2003, p. 172)
L’église Saint-Julien d’Antioche à Paulhac
L’église primitive était romane, de la deuxième moitié du douzième siècle. L’Église primitive a été brûlée et démolie durant la guerre de cent ans. De cette époque demeurent les 4 piliers centraux (de chaque côté du chœur et au milieu de l’église). Quelques modillons à l’extérieur font encore foi de cette époque.
Reconstruit à la fin du XVè siècle, l’édifice fut ensuite sensiblement modifié, et les culots – têtes et animaux – nous montrent son évolution vers le gothique. Le clocher d’origine était à peigne et après sa démolition en 1842, il fut reconstruit au-dessus d’un porche sur une base carrée se prolongeant par une flèche octogonale sur 30 mètres de haut. Dans ces régions qui restent longtemps sous la neige, le clocher et ses trois cloches constituent souvent le phare du promeneur égaré.Avant la révolution, l’église abritait un couvent dominicain.
L’édifice abrite un superbe retable du 17e siècle et un Christ en bois polychrome classé monument historique (sous le clocher). Sont classés également les deux retables du XVIIè, restaurés en 1972. Il existe également deux autres retables plus récents, ainsi qu’un mobilier intéressant qui sont l’œuvre d’une famille d’ébénistes de Saint-Flour, les Peuch (1850-1905) (voir : Pierre et Pascale Moulier, « La dynastie Peuch, peintres et sculpteurs au XIXe siècle », Patrimoine en Haute-Auvergne n°26, 2013, pp.34-61.)
Les trois croix du calvaire au Puy de Mercou
À l’est du Puy qui surplombe le bourg. Trois croix qui regardent vers l’est. Une table panoramique permet d’admirer les contreforts de l’Aubrac, les Monts de Margeride, le Cézallier, et toute l’étendue de la Planèze.
La tombe de la Dame
Sur le chemin qui mène de la Salesse à Pradalanche, au carrefour emprunté par le sentier de randonnée (GR des Pays de Saint-Flour) on trouve un sarcophage roman avec emplacement pour la tête du défunt. Le chanoine Chautard nomme ce monument la « Tombe de Madame » et raconte la légende suivante :
Une dame de qualité, se rendant à Saint-Flour pendant l’hiver, fut surprise à cet endroit par les neiges et tuées par le mauvais temps. Sa famille la fit enterrer là, au pied de la croix, et dans le tombeau qu’on y voit encore.
(Chanoine Pautard, Le livre de paroisse de Paulhac, 1889, p.110)
Le four banal et la croix de Sauvages
Four restauré en très bon état. Une croix assez abîmée est plantée devant le petit édifice.
La chapelle de Bressanges
Remplace un ancien oratoire en 1886. À l’intérieur, on découvre un retable néogothique, une statue ancienne de la Vierge, une petite Piétà et une grande toile, La remise au rosaire, que l’historienne Pascale Moulier attribue au peintre Jean Peuch aîné.
(sources : Pascale Moulier, Chapelles rurales du cantal, Lascelles : Éd. de la Flandonnière, 2014, p.113)
La croix de Bressanges
Juste derrière la chapelle du village. Pierre Moulier date la sculpture du XVIIIè siècle.
L’oratoire de Loudiers
Dédié à ND. des Grâces, 1867 (Pascale Moulier, Chapelles rurales du cantal, Lascelles : Éd. de la Flandonnière, 2014, p.112)
L’oratoire gallo-romain entre les Chazeaux et Bressanges
Monument énigmatique, unique dans l’art chrétien local. Pierre et Pascale Moulier pensent « qu’il pourrait s’agir d’un très vieux laraire ou oratoire gallo-romain. »
(voir : Pierre Moulier, Croix de Haute-Auvergne, Éditions Créer, 2003, p. 177)
Le buron restauré du Cibial (ou du Puy du Coucu)
Situé au lieu-dit Le Puy du Coucou, dans le Parc régional des Volcans d’Auvergne, ce buron apparaît comme un élément remarquable de l’architecture traditionnelle rurale. La porcherie, qui s’ajoute à ce corps de bâtiment, mérite elle aussi l’attention.
Grâce à une restauration et la mise en place d’une scénographie adaptée, réalisée en 2005-2006, la présentation « in situ » d’un buron, des estives, de la fabrication du fromage et de la vie des hommes et des animaux liés au rythme des saisons.
On y accède depuis la D34 en empruntant le chemin qui monte à travers les estives, en face de la petite route qui descend sur Muratel. En contrebas du buron, on devinera le « lac » du Cibial.
Le Pont-Farin
Sur la route de Pierrefort (D34), au sud du village de Douze, cet ancien pont enjambe la rivière de l’Épie.
La tombe du Père
Entre Prat-de-Bouc et le cirque de Grandval, en montant par le sud vers le Plomb du Cantal. Aux abords du col, situé à 1586 mètres, on découvre une croix de fer qui surmonte les vestiges de ce qu’on a appelé une tombe. C’est un amas de pierres de forme carrée qui a suscité bien des interrogations et fait l’objet de quelques légendes. Les curieux se rapporteront à l’étude Vincent Baduel, « La Tombe du Père, Un mystérieux vestige près du Plomb du Cantal », Patrimoine en haute-Auvergne, n°26, 2013, p. 4-33.