Livres numériques
Vous trouverez très prochainement sur ce site deux nouveaux livres de Dana Hilliot au format numérique. Vous pourrez télécharger ces livres gratuitement ou nous faire un don pour nous aider à publier d’autres oeuvres.
Ces livres pourront aussi être commandés sur support papier classique.
En attendant, voici leurs couvertures et leurs 4èmes de couverture :
Un livre qui questionne, qui dérange, qui secoue.
Un livre qui ne cherche pas à être aimable, qui ne caresse pas dans le sens du poil.
Un texte à la polyphonie assumée, qui donne à entendre les voix de celles et ceux qu’on n’entend et surtout qu’on n’écoute jamais. Les récits situés avant ou pendant une période électorale, se croisent sur les ruines de la social-démocratie occidentale, l’effondrement des croyances et des adhésions. Des personnages fantomatiques, vidés de leur énergie politique, traversent ce livre en chapitres courts qu’il appartient au lecteur de relier entre eux. Ces récits, ces prises de parole, tout en ne cherchant pas à expliquer, laissent des traces indélébiles, dressent un état du monde pré-apocalyptique qui est le nôtre. Un monde où l’idée même de collectif semble désormais impossible.
Sauver sa peau est un livre sur le désenchantement, sans aucun doute, mais surtout une œuvre littéraire éminemment politique, d’une actualité tragiquement brûlante.
En un mot : un livre nécessaire.
L’Orpailleur
Dans cet étonnant petit livre, un homme actuel se souvient. Il tente de retrouver ses départs par divers moyens et chemins, dont l’écriture. Son récit, au demeurant, part d’un repas de famille, où des histoires sont racontées. Lui, il reste seul. Il écrit. Il évoque une voiture volée, l’éventualité de travailler au chantier d’une station, des lieux alpestres, des personnages… Il remonte plus tôt, puis plus tôt encore, il va à la recherche d’un temps pas perdu, mais pas retrouvé, qui existe à vif par l’écriture, fait boucle, met en marche les phrases, comme le lecteur, qui part, heureusement seul, à travers ces Alpestres, et dans un grand morceau de France, familière et réinventée, toujours antérieure, et à venir, qui est la langue, régulière et folle à force de rythme, par l’insistante aventure d’un désir d’écrire. Bien entendu, des femmes paraissent. Hélène naturellement, qui donne un seul baiser au narrateur, mais qu’il manque en raison de son impatience et d’une dernière nuit qu’elle accorde à un homme. Sa mère, évidemment, à qui il demande paroles, comme au fond de la mort. On songe à Ulysse, sans mythologie, avec chemin retour, ressacs, vertiges, et luttes réelles. Tout se lit, se retourne, se perd et se trouve, mobilis in mobile, dans le texte, qui se boucle sur un repas de famille, qui est l’origine et le cours du monde, puisqu’il faut toujours se mettre à table avec l’intime lointain pour pouvoir ne pas dire, donc écrire, jusqu’aux derniers mots, « l’incroyable quand on y pense ».
Yves Le Pestipon