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Avr 29

Une dernière tournée pour la « Confiture qui manque de pot »

Pas moins de 18 représentations proposées depuis plus de deux ans sur les planches des salles polyvalentes des communes du cantal et des départements limitrophes : « Une confiture qui manque de pot » constitue assurément un des plus grands succès de la troupe théâtrale de Paulhac. La pièce, dont l’auteur, Georges Mallet, est aussi un des acteurs, plonge les spectateurs dans l’ambiance d’un café-épicerie rural à l’ancienne, comme on n’en voit plus beaucoup aujourd’hui dans nos campagnes. L’humour délicat et jamais graveleux de cette chronique n’empêche pas l’évocation tout en finesse des tensions qui affectent la ruralité : la recomposition des relations dans le couple, l’irruption des exigences et des attentes de la modernité dans ces mondes empreints de simplicité et de tradition : l’irruption d’une inspectrice des fraudes et de l’hygiène dans ce petit commerce, apportant avec elle son cortège de phobies alimentaires et de menaces administratives, fait violence à ce quotidien. Le tenancier du bar se gausse de ces urbains qui voudrait voir des cafés « nickel comme des laboratoires et froids comme la banquise ». Un texte impeccable, d’excellents comédiens, et un décor plus vrai que nature : voilà le secret du succès.

Pour cette dernière représentation, avant un break mérité, la troupe avait décidé de jouer à domicile et le public a répondu présent, occupant tous les sièges de la salle polyvalente. À l’issue de la représentation, on a évidemment bu le verre de l’amitié.

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