*UN DÉBARRAS (2014)*

UN DÉBARRAS (L’Orpailleur, 2014)

debarrasUn soliloque d’une modernité confondante où jamais l’expérience du lecteur ne cède à l’expérimentation de l’écrivain. Aucune expérimentation d’ailleurs, aucune recherche : la forme rude, radicale, du récit n’est pas un exercice de style mais une nécessité. C’est l’immédiateté du discours qui impose ses règles, l’urgence du récit qui fait loi. Et si la muse de l’auteur a certainement été analysante, ce monologue n’est ni un compte-rendu d’analyse, ni une confession, encore moins une autobiographie. Est-ce seulement un monologue ? Ou simplement « un morceau de rocher [qui] tombe lentement vers la mer et disparaît dans une gerbe d’écume » ? (Thomas Vatant·Antonelli)

Rudement culotté que de préconiser la lecture d’un livre singulier où il s’agit de s’encorder, de suivre la falaise sans escales, ni codes, ni chemins. Flux de mots où s’écorcher. Physique l’expérience, dans la chair. Vous vous souvenez du geste sec avec lequel les paysans ferment leur couteau après avoir taillé un bois tendre et noble ? C’est la musique de ce « débarras ». C’est pas un livre, c’est un os. Le plus éclatant des os. J’aime ce que ce livre me fait être.  (Nadine Castagne)

On peut se procurer l’ouvrage sur le site de l’éditeur.