Je viens d’apprendre à l’instant en allant fumer mon clopiot sur le trottoir que mon voisin quasiment mitoyen venait de rendre l’âme. Il n’allait pas fort, était âgé et se déplaçait péniblement.
Je l’aimais pas bien – ça ne m’a pas autrement bouleversé sauf que !
Hier, aux alentours de 17h, soit à peine quelques minutes avant son décès (que j’ignorais alors) j’ai pris ces quelques notes sur mon carnet de brouillonneur ! Lisez plutôt !:!
« Un croâcroâcroâ – ssement. Sombres corneilles annonçant espièglement la mort. La mienne ? La vôtre ?
Passe un quidam assez défraîchi, tout en bosses et béquilles – m’attend à le voir là maintenant s’étaler de tout son long sur le trottoir brûlant. Avec un peu de fumée s’échappant du paletot => l’âme (admettons qu’ils en aient une aussi, pas seulement un cerveau.
D’ailleurs, le cerveau, quand il meurt fait une sorte de bouillie répugnante : c’est assez dire ce qui se trame dans la tête des neuropsychiatres. L’âme, ça ne meurt pas ainsi, c’est beaucoup plus poétique) »
(&c &c vous fais grâce de la suite)
Ma foi, vais finir par croire que j’ai tout de même un don, (alors qu’au stade d’une vie déjà fort longue et passablement pénible, j’en étais arrivé à penser n’en avoir aucun) : deviner ceux qui vont mourir (imminemment sous peu).
Est-ce utile ?