Un an plus tard à Minsk

Et pendant ce temps… le dernier régime totalitaire en Europe se porte comme un charme (enfin, du point de vue de ses dirigeants).
Vous vous souvenez l’été dernier, après les élections en Biélorussie ?
Alexandre Lukachenko a le cul bordé de nouilles quand même. Je cite une de mes brèves de l’été dernier : “Toutefois, Loukachenko a encore eu de la chance : de la même manière qu’il avait réussi à organiser un référendum sur la suppression de la limitation des mandats présidentiels en octobre 2004, juste avant la “révolution orange” en Ukraine voisine en novembre-décembre 2004, la répression en Biélorussie en décembre 2010 a eu lieu juste avant le “printemps arabe” début 2011, lequel aurait pu donner un élan supplémentaire aux manifestants biélorusses.”” Et bien sûr on se souvient avec émotion de sa réélection en.. septembre 2001! Disons que le 11 septembre et après, l’occident avait d’autres chats à fouetter qu’un matou menant ses petites affaires chelou dans un coin paumé de l’Europe de l’est.
La pandémie (et le temps qui passe) aura eu raison des indignations Occidentales et pour le reste, le régime aura maté les opposants avec la pugnacité et le vice qui le caractérise. On s’inspire là des bonnes vieilles méthodes des régimes du bloc de l’est, que la Biélorussie d’une certaine manière n’a jamais quitté : “Chaque semaine la répression devient plus dure. Les gens se font arrêter pour avoir porté les mauvais vêtements, pour avoir mis des rideaux de la mauvaise couleur [blancs et rouges, NDLR] à sa fenêtre, pour avoir envoyé un message. Il y a beaucoup de prisonniers politiques, on vient les chercher chez eux, au travail, dans la rue. On n’est en sécurité nulle part. Nos proches non plus. Ça laisse nécessairement des traces.”
En ce jour de la la fête de la liberté à Minsk, ayons pour les opposants au moins une pensée (et ajoutons-en une, ça ne coûte pas grand chose, et n’y changera rien, aux opposants Birmans par exemple) – et merci France 24 de garder un œil sur la Biélorussie.